Les informations présentées ci-dessous décrivent l’état de la situation, dont les disparités intercommunales au sein du réseau de distribution d’eau potable, et l’évaluation qu’en fait l’agence de l’eau.
Des voix s’élèvent pour demander une réflexion sur la distribution d’eau agricole. 

Le réseau de production, transport et distribution d’eau de la SPL au stade actuel ( 2018) , compte 90km de conduites grand diamètre , et plus de 420 km de canalisations; c’est en fait le résultat d’une modernisation continue – 14M€ depuis 1996 – mais  dont la construction remonte aux Romains: un captage d’une eau de qualité « quasiment » propre à la consommation humaine. 

Le schéma de distribution est à ce jour le suivant  (établi par E2S, qui était fournisseur notamment des commune, et du Syndicat de l’Eau du Var Est), source : communauté de communes.

Jusqu’aux Trente Glorieuses, l’eau était prioritairement utilisée pour la culture (notamment légumes, fleurs); des calendriers étaient institués et permettaient à chacun, à des horaires précis (y compris de nuit), de prélever à son profit l’eau des canaux. Des pastilles à débit très faible constituaient une autre formule de distribution, qui existait encore dans les années 1970. 

Dans le dispositif actuel, la SPL (qui succède à E2S) fournit l’eau brute aux communes, et à quelques abonnés et agriculteurs.

Les réseaux communaux sont des réseaux à petit diamètre avec une multiplicité de prises susceptibles de fuites; le linéaire cumulé de ces réseaux est de l’ordre de 470km. Les fuites sont nombreuses et le rendement est faible, moins de 70%. (En d’autres termes, 30% de l’eau est perdu). La mise en commun des réseaux communaux sous la compétence de la CCPF (communauté de communes du Pays de Fayence) doit permettre la modernisation de ces réseaux et l’amélioration du rendement; cela suppose à terme une mise à plat des systèmes de tarification – un système unique pour tous favorable à une consommation et à des usages raisonnables en toutes saisons, incluant l’arrosage des cultures, y compris lors de l’afflux des touristes en été.

Le dispositif gérant la distribution est le suivant : l’exploitant (SPL) cède l’eau au distributeur, Régie de l’eau, qui reprend théoriquement la distribution dans chaque commune (mais en cette fin 2020, la situation n’est pas stabilisée).

Plusieurs critères sont à considérer :

  1. Les pressions de distribution 

sont excessives. Voici ce qu’on relève aux points de mesure (« nœuds »)

  1. Les réseaux perdent-ils de l’eau ?

  Une commune perd 44% de son eau dans ses conduites… au niveau du Pays de Fayence, la perte est de 30% de l’eau entrant, soit environ 1,3 million de m3. 

  1. Le Pays de Fayence « peut mieux faire », selon l’agence de l’eau : 
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Eau agricole : 

Certains canaux sont encore en service dans le pays Fayence, d’autres sont en partie détruits ; de ce fait, l’eau brute n’est distribuée qu’à un petit nombre de cultivateurs. L’information est fragmentaire.

Proposition n°1 : établir une cartographie du réseau d’irrigation existant ou ayant existé.

Proposition n°2 : identifier avec précision les points de blocage, ou de destruction du réseau d’arrosage et donner une évaluation grossière des réparations nécessaires. En particulier, les réseaux communaux d’adduction ne sont pas toujours en bon état (eau domestique) ; les fuites sont parfois importantes. Une remise en état soigneuse permettra d’accroître la ressource effective.